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Photo du rédacteurRomain Pilloud

A Montreux, revitalisons les rives et redonnons-les à la population !

Lors de la séance du conseil communal du 4 septembre 2024, j'ai eu l'honneur de déposer pour le groupe socialiste un postulat qui demande d'étudier les possibilités de revitaliser les rives montreusiennes (entièrement artificialisées aujourd'hui), créer un accès à des rives publiques ou un chemin public entre le Basset et la Maladaire et d'améliorer l'accès général au lac pour la population.


Les chiffres et faits marquants :

  • à Montreux, 16% des rives sont privatisées

  • L’état des écosystèmes est insatisfaisant sur 87% des bords vaudois du Léman

  • Les projets de revitalisation sont parfois subventionnés à 95% par la Confédération et le Canton de Vaud

  • Dans certains cas, revitaliser les rives permet aussi d'en faciliter ou d'en agrandir l'accès à la population. Les deux ne sont pas toujours incompatibles, bien au contraire



Une femme et un enfant sont sur un banc, au bord du lac Léman à Montreux
Les quais de Montreux et ses enrochements artificiels

Ce postulat sera bientôt traité en commission avant d'aller plus loin, puis le conseil communal devra se prononcer sur la proposition, probablement au mois de novembre 2024.


Le texte complet du postulat est à lire ci-dessous :


Revitaliser les rives, pour la biodiversité

 

Les enjeux de renaturation, de revitalisation, de restauration des rives naturelles du lac sont fondamentaux pour la biodiversité et certains de ces travaux sont parfois subventionnés à hauteur de 95% par le Canton et la Confédération. Il faut dire que l’état des écosystèmes est insatisfaisant sur 87% des bords vaudois du Léman, selon l’Etat de Vaud. Actuellement, un projet-pilote est en cours de réalisation à Dorigny (Saint-Sulpice), qui vise à réinstaurer des environnements propices au développement d’écosystèmes en harmonie avec les activités humaines. Ce projet est directement lié à la planification cantonale de la renaturation des rives du lac. A Montreux, la quasi-totalité des rives sont entièrement artificialisées et le Canton de Vaud évoque un potentiel de valorisation à plusieurs endroits sur territoire communal. Enfin, le plan cantonal de renaturation des cours d’eau évoque également l’intérêt prioritaire de revitaliser la partie aval de la Baye de Clarens.

 

Profiter d’une revitalisation pour redonner des rives publiques à la population

 

Comme l’expliquait (ou le rappelait) un article du 24heures du 17 août 2024, 16% des rives lacustres montreusiennes sont aujourd’hui inaccessibles au public. Tout·e Montreusien·ne voit de quelle partie du lac il s’agit : la zone entre le Basset et la Maladaire est aujourd’hui privatisés par de grandes et luxueuses propriétés. Les promeneur·ses n’ont aujourd’hui que d’autre choix que de longer la route cantonale dans un contexte de fort trafic et éloigné du lac. Dans les faits, l’intérêt privé domine sur l’intérêt public. L’accessibilité au lac, à ses paysages, sont aujourd’hui réservés à quelques privilégié·es sur une partie de nos rives.

 

Nous savons aujourd’hui les difficultés qui entourent la réalisation de cheminements publics sur l’entier des rives de ce Canton. Nos voisin·es boléand·es ont voté pour un cheminement piéton sur leur territoire et attendent toujours la réalisation concrète de la volonté populaire. Il semble clair que toute démarche visant à mettre en place un cheminement piéton et public prendra du temps et qu’elle nécessite d’être analysée en détail. Dans tous les cas, le vote populaire des Boéland·es a montré la voie.

 

Revitaliser les rives, pour améliorer l’accès au lac pour toutes et tous


A Montreux, il existe un véritable enjeu d’accès au lac, qui n’est pas incompatible avec les enjeux de renaturation. Un exemple positif est à retrouver à la plage de la Maladaire (La Tour-de-Peilz), la commune ayant récemment débloqué un crédit d’étude pour la revitalisation et la restauration de la grève tout en envisageant d’agrandir la plage de galets, mesure intéressante et compatible avec les enjeux environnementaux.

 

Il semble donc que revitalisation des rives et accessibilité au lac et à ses rives ne soient pas des objectifs contradictoires, voire complémentaires dans certains cas, et qu’il semble légitime d’analyser cette opportunité.

 

Le postulat demande donc que la Municipalité étudie l’opportunité de renaturer/revitaliser les rives lacustres montreusiennes tout en y intégrant un concept d’accessibilité au lac et la possibilité d’augmenter la part de rives publiques accessibles à la population.


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