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  • Photo du rédacteurRomain Pilloud

Le Canton absorbera la hausse des primes de la classe moyenne

Article écrit pour une publication dans le 24heures


En matière d’assurance-maladie, la douloureuse de cette année s’annonce encore plus terrible que les années précéden


tes. En moyenne, on s’attend à plus de 6% d’augmentation des primes pour les Vaudois·es ! Le problème de la LaMal est multiple, mais commence par les difficultés d’accès aux soins, avec des franchises trop élevées qui découragent d’aller chez le médecin pour la classe moyenne, et qui in fine augmentent les coûts de la santé. Certaines personnes renoncent ainsi à se rendre chez leur médecin malgré des problèmes de santé apparents, voyant ensuite leur état de santé s’aggraver. Les assuré·es connaissent aussi des allers-retours administratifs continus et peinent parfois à obtenir un remboursement effectif pour certains médicaments ou prises en charge.


L’inflation vient encore s’ajouter à l’équation, pour ne rien arranger les choses. Mais le Canton de Vaud joue encore un rôle pionnier pour protéger ses assuré·es. Toute personne peut demander un subside pour ses primes d’assurance-maladie. Si la prime payée dépasse 10% du revenu déterminant (selon sa déclaration d’impôts), une aide est versée par le Canton pour compenser la part de la prime dépassant les 10% du revenu. Une riche idée qui soulage aujourd’hui la classe moyenne et son pouvoir d’achat, à l’époque lancée par le Parti socialiste vaudois.


Cette mesure ne fait pas seulement du bien aux ménages vaudois de la classe moyenne. Elle transforme la manière de payer son assurance-maladie, puisqu’elle est assumée par le budget de l’Etat. Ainsi, un·e Vaudois·e seul·e qui gagne CHF 15'000.- par mois contribuera davantage à payer les assurances de la classe moyenne que par exemple un·e vendeur·euse qui gagne CHF 3'700.- par mois en grande surface. En réalité, cela revient (en partie) à payer ses primes en fonction de son revenu. C’est un système plus juste, dont on peut être fier·ères, à défaut d’avoir un vrai changement du système au niveau fédéral.


Lors de la campagne en vue des élections cantonales, on a beaucoup entendu la droite bourgeoise nous dire qu’elle ne toucherait pas à ce système. Le PS attend qu’elle ajoute la parole aux actes : toute tentative de toucher à cette grande avancée sociale, que cela soit en remettant en cause le principe des 10% ou en touchant à ses paramètres, sera combattue avec vigueur. Quelle que soit la hausse des primes, cette année ou les suivantes, le soutien aux Vaudois·es qui ont le plus de difficulté doit augmenter proportionnellement. Le Parti socialiste y veillera.


Évidemment, ce système ne compense pas suffisamment les solutions à long terme (caisse unique, prime en fonction du revenu, etc.) mais permet de soulager en partie la classe moyenne, qui joue déjà d’astuces désormais bien connues pour réduire le coût de ses primes, comme changer d’assurance-maladie chaque année pour choisir la moins chère.

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